dimanche 26 février 2017

La chronique de Yossarian

https://yossarianblogdotcom.wordpress.com/2017/02/24/anamnese-de-lady-star/

Au-delà de la quête ou de l’enquête, Anamnèse de Lady Star dresse le portrait d’un futur dont la densité et la profondeur n’ont rien à envier au meilleur des univers prospectivistes de la science-fiction. Loin des récits post-apocalyptiques univoques où se rejouent les sempiternels drames de la comédie humaine, le roman de L.L. Kloetzer nous immerge dans un avenir dont les différents aspects prennent sens progressivement, dessinant un paysage tout en nuances dont la profondeur de champ impressionne et interpelle.
En dépit de son caractère un tantinet hermétique et de sa densité, Anamnèse de Lady Star se révèle un roman fascinant et enthousiasmant, ouvert à toutes les hypothèses et interprétations. Un roman qui n’usurpe pas le qualificatif d’œuvre marquante, amenée à faire date.

vendredi 4 novembre 2016

La chronique de Nébal - version longue

http://nebalestuncon.over-blog.com/2016/07/anamnese-de-lady-star-de-l-l-kloetzer.html

d'où la quête, centrale, de cette « femme » étrange et dotée de mille visages et de mille noms, cette Elohim – mais qu'est-ce donc au juste qu’une Elohim ? –, qui semble, de par sa seule présence diffuse, donner un sens à l'histoire ; or la tentation est grande d'user de ce liant improbable pour expliquer, à deux doigts d'une paradoxale « méthode conspirationniste », l'inexplicable. Et ce quand bien même on est probablement bien loin de tout questionnement éthique ? Il y a ici une ambiguïté tout particulièrement appréciable… Quoi qu'il en soit, cette « Hypasie », ou quel que soit le nom (toujours chargé de sens) qu'on lui donne, semble toujours se trouver là – mais quel est son rôle ? Muse, femme fatale (mes lectures toutes récentes, par exemple du « Grand Dieu Pan » d’Arthur Machen ou de « L’Araignée » de Hanns Heinz Ewers, m’ont incité à envisager cette dimension, accentuée par le caractère hautement sexué de notre « Hypasie », mais peut-être à tort – d’autant que, au-delà des drames qui l’entourent, elle n’est pourtant pas envisagée négativement à proprement parler), complice, témoin, amante, égérie ? Peut-être tout cela à la fois... ou rien de la sorte – tant elle est au fond rétive à la compréhension, car issue d’un niveau de sens foncièrement différent. Mais sa traque a ceci de déconcertant qu'elle semble d'une certaine manière forcer son apparition à tous les degrés de l'enquête – comme si Magda, en cherchant à l'identifier, la suscitait elle-même... au point de parasiter ses recherches par une vertigineuse et inaccessible boucle de rétroaction. Et c’est ici, en définitive, que le roman de L.L. Kloetzer, faisant la somme de ses chapitres si différents, conclut son histoire par quelque merveilleuse infusion soudaine de ce « sense of wonder », si difficile à délimiter, si fascinant pourtant quand il est employé au mieux, car pensé au mieux.

lundi 11 juillet 2016

La chronique de Nébal dans le Bifrost n°83

http://www.belial.fr/revue/bifrost-83

https://www.belial.fr/blog/anamnese-de-lady-star_6399

D’où la quête de cette « femme » étrange et dotée de mille visages et de mille noms, cette Élohim – non-humaine, mais encore ? – qui semble, de par sa seule présence diffuse, donner un sens à l’histoire ; or la tentation est grande d’user de ce liant improbable pour expliquer l’inexplicable – au-delà du questionnement éthique, le cas échéant. Quoi qu’il en soit, cette « Hypasie », ou quel que soit le nom (chargé de sens) qu’on lui donne, semble toujours se trouver là – mais quel est son rôle ? Muse, femme fatale, complice, témoin, amante, égérie ? Peut-être tout cela à la fois… ou rien de la sorte – tant elle est rétive à la compréhension, car issue d’un niveau de sens foncièrement différent. Mais sa traque a ceci de déconcertant qu’elle semble d’une certaine manière forcer son apparition à tous les degrés de l’enquête – comme si Magda, en cherchant à l’identifier, la suscitait elle-même… au point de parasiter ses recherches par une vertigineuse et inaccessible boucle de rétroaction.

Le résultat final est remarquable, et bien au-dessus du lot. Anamnèse de Lady Star est un superbe roman, à n’en pas douter une des œuvres les plus enthousiasmantes et fascinantes de la SF française de ces dernières années — et peut-être plus encore.

lundi 4 juillet 2016

Chroniques de l'imaginaire

http://www.climaginaire.com/index.php/climaginaire/Livre/Roman-Nouvelle/SF/Anamnese-de-Lady-Star

Finalement, le roman est à l’image de son titre : « Anamnèse », un bien joli mot que le commun des mortels devra chercher dans le dictionnaire, pour découvrir qu’il possède plusieurs significations toutes appropriées ici, que ce soit en psychologie (histoire d’un sujet), en médecine (antécédents d’un patient et historique d’une maladie avec les résultats déjà obtenus) ou en ésotérisme (connaissance totale des incarnations antérieures)… « Lady Star », un nom qui ne sera jamais employé dans le roman mais qui n’est pas plus juste/faux qu’un autre pour un personnage multiple difficile à cerner…
Une œuvre magistrale, mais exigeante et qui ne plaira pas à tous les lecteurs.

lundi 2 mai 2016

La chronique d'Henrxy

http://lesplaisirsdhenrxy.blogspot.ch/2016/04/ll-kloetzer-anamnese-de-lady-star.html

Bien sûr cette lecture nécessite une attention de tous les instants. Bien sûr l'auteur maintient dans l'ombre bon nombre d'éléments de l'intrigue. Mais c'est aussi cela qui nous fait bénéficier de quelques fulgurances sur l'état de nos sociétés contemporaines (« Personne ne meurt. Quelque chose s'efface. Quelque chose n'a jamais existé »). C'est surtout cela qui fait travailler l'imaginaire du lecteur et donne tout son sel à un roman qui, de fait, est bel et bien anachronique dans un genre littéraire bien trop souvent standardisé.

jeudi 1 octobre 2015

La chronique de Xapur

https://bibliosff.wordpress.com/2015/09/29/anamnese-de-lady-star-l-l-kloetzer/

Prenez le lecteur, jetez le dans le bain puis regardez le surnager, et lancez-lui enfin au dernier moment une petite bouée, c’est un peu ce que font les Kloetzer dans Anamnèse, où certains segments sont plus accessibles que d’autres, mais où il faudra souvent assembler les morceaux du puzzle.  Allusions, pistes, indices sont à saisir et reconstituer. Afin d’essayer de s’y retrouver dans les différentes époques traversées, et parmi les nombreux personnages. Ajoutons à cela que l’héroïne traquée change de nom, voire d’apparence, et l’on devra être « un peu » concentré pour s’y retrouver.

jeudi 12 mars 2015

La chronique de Mlle Mayonnaise

http://mllemayonnaise.blogspot.ch/2015/03/lecture-anamnese-de-lasdy.html

J'ai été un peu perdue parfois dans ce mélange temporel, eu du mal à me remettre en tête qui étaient les différents personnages et leurs actions. C'est surtout au niveau de l'hôtel (longue séquence), où j'ai eu du mal à voir la présence des deux voix (conclusion, il y a des livres qu'il faut lire au top de sa forme, et pas en piquant du nez dans un train pourri). Et cet autre passage sur le monde virtuel, qui m'a paru tellement éloigné de la quête. La partie développée sur la maladie (sa création, transmission et conséquences) m'a beaucoup intéressée, mais est finalement peu abordée, ce n'est pas la pandémie le sujet principal de ce livre. Bref, un roman bien difficile à lire, dont je sais clairement ne pas avoir tout compris, mais je l'ai vu comme une expérience de lecture (et ça fait sortir de ses petites habitudes réconfortantes de lectures).